Cher génois,

À force de t’enrouler, te dérouler,

Parfois même t’enrayer,

Te voilà déguenillé.


Tu auras été retaillé, reprisé, renforcé ,

Mais ta toile c’est encore déchirée,

À trop vouloir gonfler tu as fini par exploser.


Mais si sur la mer tu n’est plus que lanières,

Ne soit pas trop amer,

Car sur terre,

Tu trouveras sûrement place en bandoulière.


Cher génois,

Ce n’est plus toi qui nous porteras,

Ce n’est plus le vent qui te gonflera,

Toi qui finiras autour d’un bras.


Dans un dernier souffle tu t’en est allé,

Vole en paix, cher génois,

De toutes écoutes je te libère.